Besoin de te voir... [Angel Wolf]

Messages : 163 Date d'inscription : 17/06/2009 Age : 73

Le crépuscule. Lentement, le soleil disparaissait dans une teinte rouge sang. L'éclat doré de cet astre, était peu à peu remplacé par la clarté argenté de la lune, dont les rayons allaient bientôt prédominer, accompagnés par l'étincelle imperturbable des étoiles. La nuit tomba peu à peu, laissant les ténèbres reprendre leurs droits sur ce lieu particulier qu'était le lac. A cette heure-ci, personne ne s'y rendait, laissant ce lieu dans un silence des plus profonds, un silence tellement imposant, que même les insectes et autres animaux semblaient à tout prix vouloir le respecter. Mais ce n'était pas le cas d'un hybride calmement couché sur une branche d'arbre, dominant de sa position l'étendue d'eau miroitante située non loin de lui.

Le renard était de retour dans son état de doute. Lors de ses phases d'inactivité caractérisée par une profonde remise en question de lui-même, Roy avait besoin d'en revenir aux choses les plus essentielles, et revenir dans ce qu'elles avaient de plus basiques. Et pour lui, cela signifiait se retrouver seul dans un endroit où nul ne pourra le déranger. Il aurait put retourner dans les sous-sols, mais récemment, l'atmosphère y était devenue irrespirable, il dut donc trouver un endroit semblable au premier, où il pourrait rester tranquille. Le lac fut donc son choix, mais uniquement à la nuit tombée, lorsque plus personne n'est censé s'y trouver. Couché dans son arbre, sa capuche sur la tête, elle semblait être l'instrument de son bien être. Comme si elle était à elle seule, un autre monde dans lequel sa tête, et donc par analogie son esprit, ne pouvait être perturbé.

Son état psychologique ne s'était pas amélioré. Depuis sa conversation avec l'échidné, il s'était décidé à bloquer tout les sentiments qui pouvaient lui causer du tort, créant une barrière infranchissable, dans laquelle il pourrait rester serein. Malheureusement, cette attitude se traduisait chez lui par une attitude encore plus solitaire qu'à son habitude. N'émettant plus aucun sentiment apparent, les mêmes questions lui revenaient sans cesse. Mais désormais, il était suffisamment tranquille pour tacher d'y répondre. Alors ? Devait-il agir ou laisser faire ? Il voyait toutes les destructions causées "de l'autre côté", mais ces dégâts, pourraient tout aussi bien n'être que le cours naturel des choses. Après tout, à sa connaissance, personne avant lui ne disposait d'un tel don, ce monde avait donc put se passer d'un invocateur tel que lui. Néanmoins, il revoyait de plus en plus cet endroit, dévasté par les sentiments de ses camarades. Et il savait qu'il aurait pu empêcher cela. Un soupir lui vint. Il n'avait plus ressenti une émotion depuis quelques semaines déjà, ayant désormais peur de leur effet sur lui-même. Mais cette attitude qu'il avait adopté, le faisait sombrer peu à peu dans une déprime indolore, duquel il n'arrivait pas à sortir.

Sentant que son maître avait besoin de réconfort, Spider lança une musique, comme dans le souterrain dans lequel il avait rencontré cette louve pour qu'il s'était tendrement épris d'amour. Les sons qui vinrent à son oreille étaient doux, et pourtant, restaient rugueux. Ils témoignaient de l'état actuel de Roy. Un calme olympien, mais qui était causé par une souffrance intérieur qu'il devait exorcisé hors de lui.

Darkness Falls

La musique continuait, et même les interférences de sons émis dans la chanson elle même ne le perturbaient pas, elles lui plaisaient presque plus que le reste. Ces sons incohérents étaient semblables au cri de souffrance d'une forme de vie inconnu, et pourtant, omniprésente. Le lac tout entier s'imprégnait de cette musique d'ambiance, dont le son fut porté aux quatre coins de la zone, sans pour autant que celui-ci fut à un fort volume. La musique était le lieu, et le lieu était la musique. Quiconque rentrait n'échappait plus à cette atmosphère de calme et de souffrance cachée, qui ne demandait qu'à être libéré par le biais d'un cri de délivrance. Ce cri, fut délivré par une pluie fine, qui se mit à tomber sur le lac et dans la forêt aux alentours. La pluie devint averse, l'averse devint déluge, mais le renard restait imperturbable, restant, yeux ouverts et pourtant presque vides, allongé sur sa branche, la tête couverte de sa capuche.

Mélancolie… Un mot qui résumait à lui seul tout ce qu’éprouvait Angel en cette douce soirée. Accoudée à sa fenêtre, elle admirait le soleil se coucher, diffusant avant de quitter l’horizon une lueur rouge sombre s’étalant sur le paysage, comme si l’immense boule de feu voulait se raccrocher, comme si elle refusait de quitter le ciel, qui se remplissait peu à peu de petits néons. L’air absent, elle ne faisait qu’à moitié attention à la beauté de la scène, trop troublée. Dans sa tête surgissaient les unes après les autres toutes les choses merveilleuses qu’elle avait vécues au court de son épopée. Les merveilles naturelles, les locaux si aimables, les gens qu’elle avait sauvés, ses amis, ses combats fabuleux, les montées d’adrénaline… Ne plus pouvoir accéder à tout ça faisait grandir en elle un vide, un trou noir béant engloutissant son cœur et euthanasiant ses émotions… Un manque terrible, comme une drogue qu’elle ne pourrait plus avoir… Bien sûr, elle avait vécu nombre de choses dans ce lycée, à commencer par sa rencontre avec l’adorable Akemi et l’excentrique Zalosta, la visite du parc avec l’étrange Gwendoline, son infiltration chez les Oméga, celle dans la base souterraine des démons… Sa rencontre avec un certain Renard énigmatique…

Une flèche ténébreuse lui transperça le cœur, et le vide en elle se fut soudain total. Roy. Roy. Le seul et unique homme qui lui avait prouvé que même un mâle peut être bon, celui qui l’avait sauvée dans les sous-sols, celui qui lui avait offert le magnifique anneau qu’elle portait en pendentif, celui… Qu’elle aimait. Une perle de cristal glissa le long de sa joue et s’échoua sur ses lèvres, offrant un goût salé à ses papilles… Une saveur qui s’apparenta plus à une amertume inqualifiable pour l’adolescente. Elle se dirigea vers son lit et s’y effondra. Il lui manquait terriblement… Que faire ? Où aller ? Que penser ? Des interférences brouillaient son esprit. Etait-il… Partit ?

Elle se releva, et essuya de son index la traînée humide sur son visage. Non. Pas encore une fois. Ses doutes… Il les avait exterminés… Elle ne devait pas replonger dans la déprime… Se changer les idées… Elle tourna la tête vers sa camarade de chambrée, qui dormait à poings fermés, probablement vidée par sa journée de cours. Puis, elle scruta à nouveau par la fenêtre. L’orbe céleste avait à présent complètement disparu, laissant derrière lui un monde plongé dans le noir… Puis, elle se planta devant son armoire. Elle l’ouvrit, puis enleva les bretelles de sa courte nuisette, la faisant délicatement glisser sur sa fourrure, jusqu’au sol, où elle la laissa. Puis ce fut au tour de son sous-vêtement en dentelle, qui rejoignit la tenue de nuit. Elle farfouilla ensuite dans ses affaires, attrapant au fur et à mesure ce qui l’intéressait. Son dévolu se jeta donc sur un shorty en dentelle blanc, une robe d’été ample aux manches assymétriques, arrivant un peu au dessus des genoux, et disposant d’un décolleté affriolant, et une paire de balerines elles-aussi blanches. La couleur de la pureté. Elle enfila le tout, puis retourna à nouveau observer le ciel étoilé… Le couvre feu était probablement dépassé depuis longtemps… Bien. La chasseuse de démon fit quelques pas en arrière, puis entama un sprint, sauta sur le rebord de sa fenêtre, et d’une impulsion, bondit sur l’arbre qui faisait face à sa chambre. Elle s’accrocha à une branche du végétal, puis descendit de branche en branche, jusqu’à retrouver la terre ferme.

Et elle errait. Au beau milieu de la noirceur ambiante, elle cheminait , entourée de la verdure sublimant le School Project, guidée par la faible lumière offerte par la lune. Se changer les idées, c’était la seule solution, même si cela impliquait de transgresser les règles. Elle avait besoin de se ressourcer. Tout de suite. Ne pensant plus à rien, elle se contentait de faire fonctionner ses jambes, qui l’emportait vers un lieu où elle pourrait se sentir mieux. Et quel meilleur endroit… Que le lac ? Au loin, elle put apercevoir la gigantesque étendue d’eau, reflétant de toute son âme la luisance rassurante produite par le satellite naturel, donnant l’impression qu’elle était recouverte d’une fine pellicule de lumière.

Elle s’arrêta une fois au bord de l’eau. Après quelques secondes à rester immobile, elle se déchaussa, puis trempa ses pieds dans le liquide translucide. La fraîcheur qu’il lui procura suffit à chasser tout ce qui pouvait être négatif de son cerveau, ne laissant qu’une immense sensation de bien être. Une musique lointaine la faisait vibrer toute entière… Soudain, une goutte glacée tomba sur son museau. Puis une autre, sur son épaule. Elle leva la tête. Une bruine commençait à tomber. Les gouttes aussi légères que l’air ne semblaient pas déranger la lycéenne. Mais peu à peu, le crachin se changea en pluie, devenant elle-même de plus en plus forte… Et la pluie termina en une tempête, s’abatant avec force sur la tête de la jeune fille. En un instant, elle fut trempée… Mais elle ne s’en soucia pas. Devenue statue, elle laissait l’intempérie lui fouetter le corps, debout, dans les eaux désormais agitées du lac. Même si le bien être avait disparut, elle ne voulait plus bouger, repoussant les émotions loin d’elle.

Pourtant, la musique qui s’était emparée d’elle ne s’était pas dissipée. Et pour cause : elle était réelle. Intriguée, l’hybride remit ses chaussures, et laissa son ouïe fine la mener vers la source de cette mélodie, presque inaudible à cause du déluge. Et petit à petit, elle entendait mieux la musique, de plus en plus puissante… Et arriva devant un des nombreux cerisiers bordant les lieux. Une des branches semblait produire ces sons… Une branche… Possédant une queue rousse et touffue. Angel escalada l’arbre à toute vitesse, se servant des creux présents dans l’écorce. Rapidement, elle arriva à une branche située au dessus de celle qui avait attirée son attention. Et sur cette excroissance végétale se tenait… Un élève. Un élève, qui ne semblait pas l’avoir vue… Un élève… Dont elle reconnaîtrait l’odeur entre mille, même si la pluie brouillait tous ses sens… Elle se laissa immédiatement tomber devant l’individu, recouvert d’une capuche. Après quelques secondes, elle avança sa main et retira ce qui couvrait à moitié son visage.

Un sourire vint instantanément se graver sur ses lèvres, et les larmes montèrent à ses yeux sans crier gare.

"…. Roy !"

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Roy sentait une présence. Il savait bien que quelqu'un était là, pas loin, quelqu'un, qui... l'intéressait. Bien que parasités par le bruit de la pluie, il entendait bien que le craquement de certaines feuilles n'était pas en cadence avec le bruit occasionné par la pluie. Quelqu'un marchait non loin, et cette personne se rapprochait. Puis, ce fut l'arbre qui se mit à trembler légèrement, quelqu'un d'autre était en train de grimper dedans. En utilisant ses pouvoirs, il aurait put immédiatement savoir qui était la personne en question, surtout si il l'avait déjà rencontré. Mais son bouclier le laissait désormais imperméable à ce genre de choses. L'ouïe était une chose, l'odorat en était une autre. Son nez prit la relève, et le parfum qu'il commença à humer lorsque la louve se rapprocha sensiblement de lui, était extrêmement agréable. C'était une jeune femme, et il la connaissait, son odeur délicate ne lui avait pas échappé. Il en avait même rêvé la nuit. Petit à petit, dans son esprit, se retraça l'image de la louve, et sa beauté singulière, auquel il n'avait pas pu résister. Une grande majorité des hommes d'ailleurs ne lui résistait pas. Mais à la différence des autres, et c'est la raison pour laquelle celle-ci lui attribuait de l'attention, il avait su voir en elle autre chose que ses courbes.

*C'est elle...*

Finalement, la personne en question consenti à descendre de sa position élevée, pour tomber juste au dessus de l'hybride roux. Elle bougea alors légèrement le tissu noir qui couvrait le visage du renard, pour pouvoir admirer son visage.

"…. Roy !"

"Angel..."

C'était bien elle. La seule personne qui avait réussit à faire battre son cœur dans ce lycée. A peine put-il la voir de ses propres yeux, qu'il se mit à rougir légèrement. La jeune fille arborait une robe blanche, qui néanmoins ne contrastait pas avec sa garde robe habituelle. Elle était tout bonnement magnifique, et cela même si la pluie l'a trempait jusqu'aux os. Une fois le premier émerveillement passé, le renard reprit le contrôle de lui-même.

« Viens là, tu es trempée. »

Le rider créa une plateforme solide à côté de lui pour permettre à la louve de s’installer à côté de lui. Une autre plateforme fut ensuite créée pour former un rempart à la pluie qui s’abattait sur elle, mais il n’avait créé cette protection que pour elle, préférant continuer à ressentir le froid de l’eau qui lui tombait dessus. Ayant invité son amie à s’installer à coté de lui, il l’entoura de son bras, pour la serrer contre lui, avant de lui faire un baiser dans les cheveux. De sa position, il put sentir son odeur enivrante qui commençait peu à peu à l’envahir. Sa main était en train de caresser légèrement son épaule droite.

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

Dans le fond, il s’en fichait, la seule chose qui lui importait c’était qu’elle était couchée, avec lui, à ses côtés. Tout ce qu’il voulait dans le fond, c’était sentir sa présence près de lui. Mais… Une chose lui manquait. Il l’a sentait, mais ne la ressentait plus. Cela semblait idiot, mais ses pouvoirs étaient probablement grâce à eux qu’il l’appréciait encore plus : parce qu’il savait qui elle était réellement, et que le fait de la connaitre sentimentalement parlant, le rassurait et lui permettait d’être toujours plus proche d’Angel. Mais à cet instant, cela ne lui était plus possible…

"Angel..."

Lui. Le seul. l’unique. La lumière dans les ténèbres. Le garçon qui faisait battre son cœur. Il était là. Devant elle. Ce moment, elle l’attendais depuis des lustres. Les larmes ne coulèrent pas, mais une immense sensation de bonheur s’emparait à présent de son âme. Il était si beau, si… Parfait… Elle aurait pu s’évanouir tant le plaisir qu’elle éprouvait était grand. Elle n’avait qu’une envie : lui sauter au cou, l’embrasser de toute sa fougue, de toute sa passion, même si cela n’était pas censé lui arriver un jour. Mais l’émotion était telle qu’elle la paralysait.

« Viens là, tu es trempée. »

Elle ne dit mot, et s’approcha de lui à quatre pattes, puis avança sur l’étrange plate-forme qu’il lui créa, avant de s’asseoir à ses côtés. Puis, il forma juste au dessus d’elle une protection contre la pluie battante qui lui frappais le corps, sans lui-même penser à se protéger. Elle se blottit contre lui, il l’entoura de son bras, elle mit le sien contre son torse masculin. Elle sentait son cœur battre la chamade, tout comme le sien. Il lui déposa un délicat baiser sur la tête. Un agréable frisson la parcourue toute entière. Elle priait pour que cet instant ne se termine jamais. Tout ce qu’elle voulait à présent, c’était être près de lui, continuer à le toucher, à être rassurée par sa présence.

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

"Je… J’avais besoin de m’aérer l’esprit… Tout me manquait… Mes amis, mes voyages, mes combats… Toi… Ce n’est pas la première fois que je fais ça… Et, par hasard… Enfin, peu importe…"

Elle approcha son visage du sien et embrassa tendrement sa joue, qu’elle se mit ensuite à carresser. Sa fourrure était si douce… Elle pourrait passer l’éternité à la toucher. Elle posa ensuite sa tête sur ses jambes, admirant ainsi son faciès. Pourtant, il lui sembla que le jeune homme était troublé… Une expression d’absence s’affichait sur lui… La louve, restant dans sa position, toucha à nouveau sa joue, puis lui demanda :

"Tu as l’air troublé… Quelque chose ne va pas ?"

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"Je… J’avais besoin de m’aérer l’esprit… Tout me manquait… Mes amis, mes voyages, mes combats… Toi… Ce n’est pas la première fois que je fais ça… Et, par hasard… Enfin, peu importe…"

C’était sa réponse. Tout comme lui, elle ressentait un vide, un manque, quelque chose qui les empêchait de vivre normalement, sans souffrir, afin de faire face aux problèmes insolubles de la vie. Lentement, Angel s’installa prêt de lui, il sentait son corps près du sien, et cette promiscuité lui faisait énormément de bien. Elle déposa délicatement un baiser sur sa joue. Roy se sentit comme emporté par une félicité étrange, lorsqu’il sentit ses lèvres entrer en contact avec sa peau et sa fourrure orangée. La sensation fut continue, quand elle décida de laisser sa main sur son visage, pour le caresser. Puis, elle déposa sa tête sur ses jambes. Le renard voyait ses cheveux tomber délicatement sur lui, et sentit bien vite son visage se reposer sur son corps d’hybride. Il l’admira quelques instants. Ses yeux brillaient d’une lumière cristalline, et Roy se plongeait dans le plus beau vert qu’il avait jamais vu. La louve reposa à nouveau sa main sur son visage.

"Tu as l’air troublé… Quelque chose ne va pas ?"

Le maître des émotions posa sa main sur la sienne et prit une grande inspiration en fermant les yeux. La chaleur de sa main, sa douceur, son parfum, sa main à elle seule était tout simplement parfaite. Il resta un moment dans cette position, yeux fermés, en train de sentir la présence d’une autre personne, par un simple contact entre elle et lui. Lorsque ce moment toucha à sa fin, il rouvrit les yeux, et face à son regard interrogatif, il se sentit comme face à une muse, un personnage divin auquel mentir était impossible, et pour qui, le silence n’était pas permit.

« J’ai quelques problèmes avec mes pouvoirs… Je ne sais plus vraiment quoi faire. Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’ils font avec leurs émotions. Là où je vais, ça cause des dégâts impossibles, et je ne sais pas quoi faire. Je reçois trop de choses, et ça m’influence, change ma perception, bref, je ne sais plus vraiment où j’en suis côté émotions. »

Roy changea de position, il déposa délicatement la tête d’Angel contre un coussin qu’il venait de créer, puis se coucha à côté d’elle et posa son front sur le sien.

« Je n’ai aucun moyen de savoir ce que je dois vraiment faire, si j’ai un devoir envers ce monde auquel j’ai accès, ou si mes actions ne font qu’empirer les choses. Depuis, j’ai bloqué toutes les émotions qui pouvaient m’atteindre, et… Je suis un peu perdu. »

Le renard laissa ses bras se glisser autour de celle qu’il aimait, pour l’enlacer tendrement. Il aurait voulu l’embrasser, mais il avait encore du mal à être spontané avec ce genre de choses, il avait toujours un peu peur qu’elle puisse le prendre mal. Et c’était d’autant plus le cas, maintenant qu’il ne ressentait plus ses émotions.

Le renard déposa sa main sur celle d’Angel, avant de fermer les yeux, essayant apparemment de se détendre. Une main si virile et si douce à la fois, qui plongeait la jeune fille dans un état de sérénité totale. Le contact de ses doigts contre sa paume, des doigts qu’elle aurait volontiers croqué tellement ils étaient beaux. Ce garçon arrivait, par sa simple présence, à faire de la demoiselle une autre femme, à changer radicalement son caractère, à exciter tous ses sens jusqu’à l’ivresse. Elle l’aimait. Et le voir exprimer autre chose que de la joie ne pouvait que la rendre malheureuse. Le regardant, intriguée, elle se plongea dans l’orange flamboyant de ses yeux à peine les eut-il rouverts, embrasée toute entière à la vue de ses pénétrantes pupilles.

« J’ai quelques problèmes avec mes pouvoirs… Je ne sais plus vraiment quoi faire. Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’ils font avec leurs émotions. Là où je vais, ça cause des dégâts impossibles, et je ne sais pas quoi faire. Je reçois trop de choses, et ça m’influence, change ma perception, bref, je ne sais plus vraiment où j’en suis côté émotions. »

Il déposa ensuite avec une extrême tendresse la tête de la jeune fille sur un coussin, puis se coucha à ses côtés, collant son front contre le sien. Ils étaient si proches qu’elle sentait son souffle contre sa face, ce qui la détendit encore plus.

« Je n’ai aucun moyen de savoir ce que je dois vraiment faire, si j’ai un devoir envers ce monde auquel j’ai accès, ou si mes actions ne font qu’empirer les choses. Depuis, j’ai bloqué toutes les émotions qui pouvaient m’atteindre, et… Je suis un peu perdu. »

Il l’enlaça doucement. Elle mit ses mains sur son visage. Il hésitait à l’embrasser, cela se voyait. Il se souvenait probablement du caractère un brin fougueux de la plantureuse adolescente, qui pouvait s’enflammer si elle trouvait une action déplacée. Mais pour elle, il était le seul homme qui avait le droit de la prendre toute entière s’il le désirait, un privilégié qui pouvait lui prodiguer toutes les caresses, tous les baisers qu’il souhaitait. Emue par cette timidité, elle approcha ses lèvres des siennes, et l’embrassa, déposant ses mains sur son torse.

Elle eu l’impression que cet échange langoureux dura des heures tant il était agréable. Son palpitant battait à tout rompre. Elle se recula ensuite lentement, fixant les deux billes de feux luisant de toute leur splendeur dans les orbites du lycéen, avant de murmurer:

"Ton seul devoir sur cette Terre, c’est d’exister. Le simple fait que tu vive ta vie, que tu profite de chaque instant est suffisant à accomplir ta mission. Tes pouvoirs fabuleux, je suis sûre que tu ne les utilise que pour faire le bien, et que tout le mal que tu as l’impression de faire est involontaire. Vouloir porter son aide est quelque chose d’infiniment compliqué, de presque insurmontable, qui est loin d’être une obligation. Mais si tu as décidé de le faire, c’est qu’il y’a une raison."

Elle remonta sa main vers le cœur du beau canidé.

"Et elle se trouve là. Écoute-le, lui seul sait ce que tu doit faire."

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Quelques secondes après qu’il lui ai raconté ses problèmes, Angel posa ses mains sur son visage, puis elle rapprocha ses lèvres des siennes, jusqu’à ce qu’elles se rencontrent enfin, pour le plus grand plaisir de leur propriétaire respectif. Les mouvements durant l’échange étaient tout aussi importants et précieux que l’échange lui-même. C’est ainsi que Roy sentit les mains d’Angel sur son torse, positionnées non loin de son cœur, qui ne savait plus comment battre à rythme régulier. C’était fou comme un simple contact avec elle avait le don de le rendre tout chose. Lui qui passait son temps à réfléchir tout seul, pour finalement n’aboutir qu’à une absence de réponse, qui causait son malheur, Angel était la seule personne qui arrivait à l’empêcher de se torturer avec des questions futiles, tout en le rendant… heureux, état dans lequel il n’avait pas l’habitude d’être.

"Ton seul devoir sur cette Terre, c’est d’exister. Le simple fait que tu vives ta vie, que tu profite de chaque instant est suffisant à accomplir ta mission. Tes pouvoirs fabuleux, je suis sûre que tu ne les utilise que pour faire le bien, et que tout le mal que tu as l’impression de faire est involontaire. Vouloir porter son aide est quelque chose d’infiniment compliqué, de presque insurmontable, qui est loin d’être une obligation. Mais si tu as décidé de le faire, c’est qu’il y’a une raison."

La louve posa alors ses mains sur le cœur de l’hybride.

"Et elle se trouve là. Écoute-le, lui seul sait ce que tu dois faire."

Elle avait raison. Elle avait toujours raison quand cela le concernait. Après tout, ne possédait-elle pas son cœur ? Et c’est en écoutant son palpitant, celui de sa promise et en regardant le visage de cette dernière, qu’il comprit ce qu’il devait faire.

« Tu as raison, il sait. »

Il serra la jeune fille beaucoup plus fort. A cet instant même, il ne supportait plus la moindre distance entre lui et elle. Sa main gauche, prit place à l’arrière de la tête de celle qui comptait tant pour elle, afin de l’embrasser tendrement, tandis que la droite glissa sous sa robe, pour lui caresser le creux du dos et l’amener à se rapprocher de plus en plus. Il sentait la chaleur de son corps irradié à côté du sien, une chaleur douce et réconfortante, bien plus agréable que le froid des ombres qu’il côtoie chaque jour. Et c’est lors de ce second baiser, encore plus prometteur que le premier, que le renard débloqua ses pouvoirs. Il envoya ses émotions atteindre directement le cœur de celle qui partageait cet instant magique avec elle, tandis qu’il recevait ceux qu’elle éprouvait en restant auprès de lui.

Leur long et tendre baisé était voué à ne jamais s’arrêter, interrompu uniquement par leur besoin de respirer, celui-ci était immédiatement reprit. Leur engouement était nourri par leur partage constant de sentiment, qui les inspirait tout les deux, et les poussaient à continuer, sachant pertinemment que c’était ce que chacun voulait au fond de lui. De ses mains, Roy parcourait la fourrure rugueuse, et pourtant si attirante d’Angel. Il explorait sans même s’en rendre compte, chaque centimètre carré de son dos et de ses hanches, étant mystérieusement attiré par elle.

« Tu me rend dingue... J’arrive même pas à croire que je bloquais sur un truc aussi con que ça. Et je m’en sors uniquement parce que tu es là pour moi. Alors maintenant, dis moi ce que je peux faire pour toi. »

C’était un cadeau qu’il lui faisait, comme pour un génie. Roy souhaitait en quelque sorte qu’Angel fasse un vœu. Un vœu qu’il était prêt à exaucé, quel qu’il puisse être…

« Tu as raison, il sait. »

Il avait compris. Elle le savait. C’était évident. Il fallait juste lui montrer la voie. A cet instant, le jeune homme resserra leur étreinte, comme s’il souhaitait unire leur corps à jamais. Il posa alors une de ses mains derrière la tête de la demoiselle, et l’embrassa à nouveau tendrement. De l’autre, il caressa la fourrure de son dos. Enivrée par une chaleur corporelle de plus en plus étouffante, elle l’imita, et mit ses mains sous son haut afin de pouvoir caresser son torse. Doucement, elle passait ses mains sur ses pectoraux, ses abdominaux, son nombril, sans stopper leur baiser passionné, alors qu’il palpait ses hanches, son dos… Il était vraiment la perfection incarnée, de tous les points de vues. L’ancienne Angel avait à présent complètement disparut, et la nouvelle se laissait uniquement guider par l’amour infini qu’elle portait à Roy.

« Tu me rend dingue... J’arrive même pas à croire que je bloquais sur un truc aussi con que ça. Et je m’en sors uniquement parce que tu es là pour moi. Alors maintenant, dis moi ce que je peux faire pour toi. »

Elle choisit de ne pas répondre tout de suite, préférant tout d’abord retirer le haut du jeune garçon, dévoilant peu à peu son corps viril. Ceci fait, elle le déposa sur la plate-forme, puis s’approcha de son oreille, pour y susurrer :

"Le plus beau des cadeaux que tu pourrai m’offrir, c’est de continuer à être toi-même, et de continuer à m’aimer aussi fort que maintenant. Je ne veux rien de plus."

Elle se colla encore plus à lui, puis, doucement, lui mordilla l’oreille. P… Pourquoi faisait-elle ça ? Elle ne comprenait pas… Tout en palpant les moindres petites parcelles de son buste masculin, elle attaquait sauvagement son oreille droite. Et cela lui était venu naturellement, comme si elle avait déjà fait ça. Lentement, sa tête redescendit sur le cou de l’hybride roux, qu’elle mordilla à son tour, toujours sans comprendre d’où lui venait cette soudaine envie de le dévorer petit à petit. Elle agissait dès lors plus par instinct, son cerveau ne dictait plus les ordres. Il faisait froid. Elle avait chaud. Plus rien n’avait de sens. Et cela lui plaisait plus que tout au monde.

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"Le plus beau des cadeaux que tu pourrai m’offrir, c’est de continuer à être toi-même, et de continuer à m’aimer aussi fort que maintenant. Je ne veux rien de plus."

Rien de plus... Vraiment ? Pourtant, ça ne semblait pas être le cas, Angel semblait en tout cas vouloir profiter encore un peu de lui, et c'est probablement pourquoi elle commença à lui mordre doucement l'oreille. Il sentait ses dents glisser sur son oreille, s'enfonçant légèrement parfois, et bizarrement, ça ne le dérangeait pas. Même plus que ça, ça lui plaisait. Roy ressentait jusque dans ses émotions à quel point Angel avait envie de continuer, et combien cette action était devenu un véritable plaisir pour elle. Puis, elle continua, et descendit un peu plus bas, pour s'attaquer à son cou. Le renard ne faisait rien pour aller contre sa volonté, il la serrait simplement dans ses bras, et la laissait faire ce qui lui plaisait. Il l'imita même, mais d'une manière un peu plus douce, en lui léchant délicatement la nuque, il parcourut le haut de son buste ainsi, pendant un moment, émettant parfois un couinement lorsque sa truffe ressentait pleinement son odeur féminine très plaisante. Mais ses bras ne bougeaient pas plus, trop occupés à la garder le plus près possible de lui.

Sa queue orange et blanche, restée sèche malgré la pluie par contre, mit aussi ce moment d'intimité à profit. Se glissant sous la robe d'Angel, elle caressa son corps, comme pour analyser ses formes. Mais tout comme Angel, cet acte était complètement spontané et sans reflexion, emporté par les sentiments qu'il ressentait chez sa dulcinée, il se laissait allé, chose qui était loin d'être courante chez lui. Puis, une fois qu'il eut découvert les secrets que cachaient sa robe, elle se glissa jusqu'à ses jambes, pour les réchauffer. Tout en continuant de la lécher, et parfois la mordiller, il ressentait toute la perfection de celles-ci, grâce à sa queue (arrière, pour tout ceux qui ne l'ont pas encore compris et qui pensaient qu'on avait soudain basculer dans un texte et un contexte plus "cru"). Douceur, chaleur, finesse, légèreté, Angel avait vraiment tout pour elle, et pourtant, comme la plupart des jeunes filles, elle n'en était pas satisfaite, pour la simple et bonne raison que les hommes la convoitaient du coup, comme objet de désir. Le renard perdait la tête de plus en plus, à chaque centimètre en plus qu'il explorait. Il avait vraiment trouvé la fille de ses rêves : belle à couper le souffle, comprenant parfaitement ses problèmes, et l'aimant sans conditions. En échange, et inconsciemment, il se jurait d'être autant à la hauteur des attentes de celle qu'il aimait, qu'elle l'était des siennes. Enfin, lorsque, sans le savoir en plus, il eut finit son exploration, sa queue finit par rejoindre celle d'Angel, pour s'enrouler autour de la sienne, comme un pacte liant les deux hybrides, pour toute la nuit.

Elle sentit la langue de son aimé parcourir doucement l’arrière de son cou, humant son parfum qui l’enivra à lui faire perdre la tête. Il la serrait de toutes ses forces contre lui, donnant l’impression qu’il ne voulait plus la perdre de vue… Pas une seconde fois… Mais ce temps était révolu. Désormais, les deux hybrides étaient côté à côte pour l’éternité, prouvant leur amour réciproque par un échange passionné de sentiments se faisant de plus en plus ardents. La jeune femme redressa un peu son buste, et embrassa encore une fois le renard de sa vie, le contact de ses lèvres contre les siennes rendant encore plus forte la fusion de leur corps et de leur âme. Il ne formaient à présent qu’une seul et même personne, immortelle, comme leurs sentiments.

Elle sentit alors l’appendice vertébral du jeune garçon passer sous sa robe, et se mettre à frotter avec délicatesse son corps. Et une fois de plus, elle le laissa faire ce que bon lui semblait, profitant de tout le plaisir que lui procuraient les voluptueuses caresses. Un acte que l’Angel habituelle aurait pourtant lourdement puni. Mais c’est sans regrets que cette Angel avait disparut dans les méandres de cette nuit noire. Elle se remit a lui mordiller le cou, puis passa au buste, qu’elle asséna de temps à autres de quelques coups de langues. Ce corps d’éphèbe, si fantastique à ses yeux, elle désirait l’explorer dans les moindre recoins, à la manière de celui à qui elle avait offert son cœur. Qui l’eu crû ? Qui aurait pu penser la plus féministe des adolescente en soit à vouloir plus que tout au monde prouver son affection envers un homme en lui prodiguant milles tendresses ? La première étonnée, la concernée ne manquait pourtant la moindre seconde pour se rapprocher un peu plus de son aimé. Elle était tout excusée par le simple fait qu’IL était différent, unique, sincère.

Elle émit un inaudible son quand la queue du lycéen vint se poser sur ses jambes. Son corps devenait si bouillant que sa tête se mit presque à tourner, ne laissant plus place à la moindre réflexion. Et la queue de Roy vint s’enrouler autour de la sienne. Jamais il ne lui serait venu à l’esprit de vivre une situation romantique aussi cliché. Mais, trop comblée par cet énième gage d’attachement, seul le côté positif de la chose parvint à elle. Cela symbolisait à quel point ils étaient liés, pour la vie. Et la jeune fille avait de plus en plus chaud.

Si chaud que le peu de pudeur qu’elle avait acquis tomba en miettes. Elle se laissa sombrer une nouvelles fois dans les pupilles du renard avant de lui dire doucement :

"Ferme tes yeux."

Elle se redressa ensuite, afin d’avoir le buste bien droit. En attrapant le bas de sa robe, elle remarqua que ses chaussures avaient dégringolées tout en bas de l’arbre, presque invisible tant les ténèbres se voulaient envahissants. Lentement, elle releva ses bras, faisant peu à peu glisser le vêtement vers le haut de son corps, dévoilant son dessous, puis sa poitrine dénudée. Elle posa ensuite ce véritable chiffon trempé un peu plus loin sur la branche, puis, sans rien dire, se colla contre le garçon pour lui offrir à nouveau ses lèvres.

*A présent mon corps tout entier est tout à toi, Roy.*

Messages : 163 Date d'inscription : 17/06/2009 Age : 73

Que faire ? C’était la question qui envahissait Roy à chaque seconde qui passait. Quoiqu’il se passe, il lui était impossible de ne se laisser aller qu’à l’instinct. Pourtant, tous ses mouvements, n’avaient strictement rien à voir avec ce qu’il pensait, son corps réagissait complètement indépendamment de sa volonté. Puisque sa volonté elle, était annihilé par la présence de la louve à ses côtés. Il sentait la chaleur de ce corps posé contre le sien, corps qui semblait vouloir entrer en ébullition. Le froid ambiant était glacial, mais face à la chaleur d’Angel, Roy n’en ressentait pas les effets. Les caresses succédaient aux caresses, et étaient accouplés de baisers, ni l’un ni l’autre ne semblaient s’en lasser, tant la présence de l’autre avec eux leur semblait indispensable. Un seul centimètre d’écart entre eux, et leur étreinte se faisait plus étouffante et plus profonde encore, comme si ils voulaient que leurs corps fusionnent à jamais. Finalement, la louve lui demanda de fermer les yeux, action que Roy entreprit immédiatement, mais seulement après avoir admiré une nouvelle fois les yeux de celle qu’il aimait.

Les yeux fermés, il entendait glisser sur la peau d’Angel, la robe qu’elle avait mise durant cette soirée. Ne sachant pas réellement ce qu’elle venait de faire, il garda ses yeux fermés lorsque leur lèvres entrèrent à nouveau en contact. N’osant plus rouvrir les yeux sans qu’elle le lui demande, Roy glissa ses bras autour de sa taille, sentant ses mains glisser sur son corps, sa robe ne la couvrant plus. Elle était posée sur son torse, la peau nue, et Roy sentait que cet instant, serait le plus intense de toute sa vie. N’autorisant rien ni personne gâcher ce merveilleux moment, le renard créa autour d’eux, une sphère d’énergie opaque que rien ni personne ne pouvait traverser, les laissant tout les deux dans leur propre monde, jusqu’à ce que la nuit laisse de nouveau place à son inverse.

Au petit matin, l’enveloppe avait disparue, Roy lui-même n’était pas certain de ce qui s’était passé durant la nuit, les sensations étant trop fortes et pénétrantes, pour avoir une réelle idée de ce que ce qui fut. Tout ce qu’il savait, c’était qu’Angel était avec lui, endormie, la tête posée sur son torse, presque entièrement nue. Profitant de la chaleur corporelle toujours intense de celle qui se reposait sur lui, il caressait son dos délicatement, tout en léchant avec douceur sa longue masse de cheveux bruns, attendant simplement qu’elle se réveille.

Le matin. Doucement, mais sûrement, le soleil annonçait son retour, offrant ses rayons d’or à la nature en éveil. La tête et le bras posés sur le torse de Roy, Angel était assoupie. La nuit passée avec l’élu de son cœur fut à la fois la plus intense, la plus agréable, et la plus étrange qu’elle aie vécue. Les douces caresses administrées dans son dos eurent raison de son sommeil. Elle frotta légèrement à l’aide de ses doigts l’endroit où ils reposaient. C’était doux, chaud, incroyablement plaisant. Tout doucement, elle ouvrit ses paupières, et releva le haut de son corps. Elle se frotta les yeux, s’étira, et regarda droit devant elle… Où était-elle ?... Dehors ?... Sur… Un arbre… Elle baissa son regard, et remarqua qu’elle était quasiment nue. Houlà, réveil difficile oblige, elle… Ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait ici, presque en tenue d’Eve… Elle tourna ensuite la tête, et tout lui revint subitement quand elle se rendit compte que son amour était à ses côtés. Le moindre détail de leur torride nuit ressurgit d’un coup… Elle se laissa tomber sur l’épaule du garçon. Ne pas réfléchir. Ce qu’elle avait fait, elle l’avait fait, un point c’est tout.

"Bonjour.", dit-elle d’une voix fatiguée

Le lever de soleil était si somptueux qu’il en devenait indéfinissable. Sans rien dire, la louve se contenta de se blottir contre le renard, savourant la vue féérique qui s’offrait à elle. Que demander de plus ? Elle avait tout ce qu’elle désirait de plus cher au monde. Le moment présent… Était parfait.

Après un long moment, elle s’avança sur la branche, puis récupéra sa robe blanche, parfaitement sèche, qu’elle retourna, puis remit, afin qu’on ne la surprenne pas habillée si « légèrement ». Elle retourna ensuite vers Roy, et posa sa tête sur ses genoux, bien décidée à ne pas reproduire l’erreur qu’elle avait commise lors de leur première rencontre (à savoir s’en aller aussi vite qu’ils étaient tombés amoureux). A bien y repenser, leur amour s’est déclaré assez rapidement. Ça a été… Un véritable coup de foudre, totalement imprévisible. Cela la confortait dans l’idée qu’il était le bon, l’homme qui l’aimerai vraiment. Jamais elle n’aurait pu faire preuve d’autant d’irréflexion avec le premier guignol sur lequel elle se serait jetée par dépit. Jamais elle n’aurait pu ressentir toutes ces choses si fortes avec le mauvais… Elle mourrait d’envie de faire partager ses ressentiments à son Apollon, mais… Cela en valait-il vraiment la peine ? … Oui, probablement.

"J’ai vraiment du mal à croire que j’en sois là. Il y’a encore quelques temps, j’étais une des pires féministes, fuyant tous les hommes comme la peste, et les considérant comme des primates totalement dépourvus de matière grise. Et me voici dans tes bras, alors que je viens de passer avec toi les instants les plus satisfaisants de mon existence… Et je ne regrette rien. Je ne comprend rien non plus, mais je m’en fiche."

Messages : 163 Date d'inscription : 17/06/2009 Age : 73

"Bonjour."

Le renard se contenta de lui faire un léger sourire, mais sans rien dire de plus, il était comme figé. Saisi par sa beauté et l'image qu'elle lui donnait, l'hybride ne savait ni quoi faire, ni quoi dire. Même si la présence d'Angel à ses côtés lui faisaient toujours un effet indescriptible, l'instinct avait disparu, remplacé à nouveau par la conscience et la raison. Mais ces deux principes, l'empêchaient d'être heureux. Roy n'avait jamais réussit, mis à part lors de cette nuit avec Angel, de passer au dessus de cela. En d'autres termes, le rider n'avait jamais put, mis à part durant cette nuit, être vraiment heureux, et le fait que cet instant soit terminé, ne faisait que le faire plonger un peu plus profond, une fois son esprit retrouvé.

"J’ai vraiment du mal à croire que j’en sois là. Il y’a encore quelques temps, j’étais une des pires féministes, fuyant tous les hommes comme la peste, et les considérant comme des primates totalement dépourvus de matière grise. Et me voici dans tes bras, alors que je viens de passer avec toi les instants les plus satisfaisants de mon existence… Et je ne regrette rien. Je ne comprend rien non plus, mais je m’en fiche."

La louve venait de poser sa tête sur les genoux du rider, geste qui le rassurait, grâce à la présence toujours plus proche de la jeune fille à ses côtés. Le garçon glissa ses bras autour de sa taille, et la hissa sur lui, pour l'installer sur lui, faisant de son corps son soutien le plus proche, la serrant dans ses bras, il ne savait quoi faire d'autre, cherchant simplement à garder auprès de lui cette présence féminine si réconfortante.

"Que devrais-je dire ? Moi le gars le plus introverti du lycée, qui n'ouvre quasiment pas la bouche, tombe d'un seul coup amoureux d'une jeune fille qu'il rencontra dans les égouts. Moi qui me voyait plutôt rester un moment dans le célibat, je regrette pas de t'avoir trouvé aussi rapidement."

Comme pour confirmer ses dires, il l'embrassa tendrement, lui prouvant une nouvelle fois l'amour qu'il ressentait pour elle.

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